On l’attend : Blindspotting


Blindspotting, réalisé par Carlos López Estrada, fait partie de mes plus grosses attentes de cette rentrée. Il sortira le 3 octobre prochain, distribué par Metropolitan Filmexport.
 “Encore trois jours pour que la liberté conditionnelle de Collin prenne fin. En attendant de retrouver une vie normale, il travaille comme déménageur avec Miles, son meilleur ami, dans un Oakland en pleine mutation. Mais lorsque Collin est témoin d’une terrible bavure policière, c’est un véritable électrochoc pour le jeune homme. Il n’aura alors plus d’autres choix que de se remettre en question pour prendre un nouveau départ.”

Blindspotting peut littéralement se traduire par l’angle-mort qui est la situation dans laquelle se trouve Collin en étant le seul témoin et invisible dans le sens social vu qu’il sort tout juste de prison, de ce fait, il n’est pas considéré comme le témoin moral parfait. Cette situation inextricable va pousser Collin à exploser cette zone aveugle afin d’exposer les faits et rendre justice.


La place de la gentrification au cœur de cette tension résonne et renforce le déséquilibre social de Collin et Miles qui font leur maximum pour s’en sortir. Cette gentrification vide les quartiers populaires pour les transformer en magasin de mayonnaises (comme vu dans l’excellent sketch du spectacle Brooklyn de Wyatt Cenac sur Netflix) et plus sérieusement, faire augmenter les loyers d’endroits abordables pour laisser place à une population plus riche et… blanche.

La bande annonce nous laisse découvrir une photographie léchée aux accents colorés prononcés avec des ambiances passant du bleu néon au rouge violent. Ce travail de lumière est l’œuvre de Robby Baumgartner qui a entre autres travaillé sur Hunger Games ou Argo. De plus, l’alchimie entre Daveed Diggs (Collin) et Rafael Casal (Miles), aussi scénaristes du film, donne envie de se plonger dans ce thriller à l’humour plein de sel. 

Rendez-vous le 3 octobre dans vos salles !