Billet d’humeur : Jem et les Hologrammes, WTF ?

Il y a des moments comme cela où la colère est tellement forte que je n’ai pas le temps de laisser refroidir mes idées. Alors, attention c’est chaud ! Vous êtes prévenu.
Au delà du fait qu’on essaie une fois de plus de nous faire thuner pour une adaptation d’une série animée des années 80. Oui ça sent le vieux et ça m’agace ! Qu’on nous prenne pour des jambons, aussi ! Le principal soucis que j’ai avec la bande annonce de Jem et les Hologrammes est que l’on voit clairement que la marque sert de valise à un drama lourdaud des plus basiques, en plus du fait que la créatrice Christy Marx ait été mise à l’écart .
Je tiens tout de même à souligner le seul point positif de ce trailer, il s’agit de la fraîcheur des actrices : Stefanie Scott, Hayley Kyoko, Aubrey Peeples ont l’air d’être investies et ça fait mal au cœur de les voir dans cette mélasse scénaristique.
Je n’attendais pas une adaptation pointilleuse de la série animée mais juste un film fun, pop, drôle et bien écrit. L’univers fluo et déluré de l’original possédait tout le potentiel pour apporter à tout cela un regard plus moderne. En effet, le genre du film musical féminin est coincé entre les biopics historico-chiant type The Runaways, les téléfilms au rabais et les publicités ambulantes comme Spice World (le film des Spice Girls). Ça fait pleurer les yeux, hein ?
Le chèque avait suffisamment de zéros pour feu Bob Hoskins !
Serait-il possible qu’on s’amuse devant un film musical féminin ? Du fun et de la musique, nondidiou !
Surtout qu’à côté, des films sur les groupes musicaux masculins jouissent de certains long métrages de qualité, malgré le flot constant de médiocrité qui traverse le genre. On trouve sans trop se forcer de la bonne parodie avec Tenacious D et The Spinal Tap, et du biopic correct avec The Doors.
Je termine volontairement par complètement autre chose :  Scott Pilgrim vs The World, car en tant qu’adaptation de comics il représente pour moi la direction qu’aurait pu prendre Jem et les Hologrammes, c’est à dire un mélange entre un univers coloré et des personnages aux petits oignons. D’ailleurs, Envy Adams, ex de Scott et chanteuse des Clash at Demonhead, possède plus l’esprit de Jem que celle présentée dans cette bande annonce.
Pour conclure, les aficionados de la série animée Jem et les Hologrammes seront déçus et je leur conseille de se tourner vers le comics de Sophie Campbell et Kelly Thompson, qui donne une réinterprétation funky de l’univers et ses héroïnes.
Pour les amateurs de films musicaux, je vous conseille de serrer les fesses, parce que si le film fonctionne, on va en manger de la même daube encore loooongtemps et si c’est un échec, les exécutifs ne voudront pas remettre des sous dans un casting entièrement féminin, sous prétexte que “ça ne fonctionne pas”. On n’est pas prêt de l’avoir notre pépite féminine et drôle !
Moi, devant cette bande annonce
Voilà, je me sens mieux !