My first tweet ever! Let’s share a real news! My next film is a big sci-fi: #Valerian and the City of a Thousand Planets.
— Luc Besson (@lucbesson) 12 Mai 2015
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Mais ça, c’est vraiment mort. Et il faut reconnaître que Le 5ème Élément, dont la direction artistique était assurée en partie par Jean-Claude Mézières, peut avoir de beaux restes si le budget est à la hauteur. Comme d’habitude, je plaiderais pour une version en performance capture ou du cinéma virtuel, quasi un gros mot sous nos latitudes, où on qualifie encore la mocap mongolo-rigolote de Pourquoi j’ai pas mangé mon père de révolutionnaire ! Mais ça ne change rien, car de toutes manières, dans la tête des décideurs, animation = enfants…
Et c’est tout le piège d’un tel personnage, dont l’interprétation « Bessonienne » collerait – au moins en apparence – avec celle que l’on connait dans la bande dessinée. Mais Laureline est si importante, souvent plus que Valérian lui-même, et on ne peut qu’espérer qu’elle ne sera pas affligée de flash-backs sur son temps passé comme une sauvageonne avant sa rencontre avec son binôme…
Voir Sur la piste du Marsupilami. Voir Boule et Bill. Voir…honnêtement : moins de fric pour un casting de têtes « prestigieuses » et plus pour l’équipe du production design, c’est vraiment pas du luxe, hein ? Pareil pour le chef op’ d’ailleurs, et j’espère que Besson renouera avec ce qui faisait une des forces du 5ème Élément.
On rejoint ici le point 2. Il est tellement facile de retrouver avec des têtes d’affiches qui auront toutes les difficultés du monde à transcender une écriture falote des personnages, mais le meilleur moyen de les plomber définitivement reste encore de les entourer de caméos foireux qui ne feront que souligner leur fadeur. Avec un film qui semble demander de l’ambition à tous les niveaux, autant garder toutes chances de son côté et faire réellement péter le box-office en mettant en avant la forme et le fond, pas des têtes volantes sur une affiche.
Un écueil que même Le 5ème Élément n’avait su éviter tant ce style de divertissement est propre aux clichés du réalisateur. Bien sûr il y a de l’humour dans Valérian, mais pas vraiment le même genre que ce que l’on peut trouver dans la filmographie de m’sieur Luc. Il n’y a plus qu’à espérer que l’adaptation pioche dans le même genre de comique que celui du support original ou qu’elle fasse l’impasse sur la tentative, sinon, Adèle Blanc-Sec est proche…
Et là, c’est une bonne partie de la filmographie du réalisateur qui est à ignorer, et un certain nombre de films, dont les fameux surnuméraires à sa décision d’arrêter après ses neuf premiers films (dont trois films d’animation au bilan artistique et financier plus que discutable), du coup, après le succès de Lucy, Luc c’est un peu le Johnny Hallyday du cinéma français : il continuera à tourner jusqu’à sa mort et la seule chose qu’on ne peut pas lui retirer, c’est son amour du médium.
Mais voilà. je ne suis qu’un simple spectateur de ce qui se trame, mais je fais partie d’un public à qui l’on proposera le produit final, avec pour décision ultime de faire du film un succès ou un échec. Comme l’a si bien dit Manuel Alduy, le monsieur cinéma de Canal + : le cinéma, comme toute culture, « est d’abord une affaire d’offre avant d’être une question de demande. »