Critique : Voltan Le Barbare

A cette période de l’année où il fait bon se réfugier dans un cocon de fantasy, je vais vous parler du Hob…de Voltan Le Barbare. Oui, c’est bien ça.
Ce film ne perturbera pas les routards du genre, ni les autres d’ailleurs, tant son histoire est classique ! A la mort de son père, assassiné par son grand frère, le cruel Voltan (Jack Palance), le jeune Hawk se voit remettre une dague au diamant vert fluo. Pour se venger de ce nanar parricide, il décide de se mettre en route pour ben…euh… se venger ?  
Et c’est parti pour une folle aventure !
Ainsi une heure passe tranquillement avant le début réel de l’action, le temps pour le héros de sauver une sorcière aveugle qui semble détenir un résumé du scénario, qui s’articulera sans suspense sur les prochaine quarante minutes : chercher copain, puis revenir avec copain à la tanière de la sorcière pour préparer des attaques contre les sbires de Voltan. CQFD ! 
+ 1 copain !

Le vaillant Hawk, traduit par Faucon dans la version française, ne se presse pas pour retrouver ses compagnons (c’est pas comme s’il devait venger son père, vous comprenez). Une routine s’installe facilement, parce que pour chaque copain gagné, on a droit à un défi pour illustrer ses qualités.

+ 1 copain !!

La réalisation de Terry Marcel tente de chercher le charisme de John “Faucon” Terry à l’aide de multiples zoom sur son visage torve. C’est une initiative que l’on salue, mais les recherches sont vaines, on connaît surtout désormais mieux le relief du nez de John Terry.

+ 1 copain !!!

Les scènes d’actions possèdent aussi leur mécanique bien huilée, Géant et Nain débarquent en premier et donnent des coups de poings et de marteau, l’Elfe sort son arc magique bien cheaté et dégomme une grosse partie des ennemis. Enfin, Faucon sort sa dague fluorescente et termine le combat avec une pose solennelle un peu trop constipée. 

Le seul personnage où l’on sent un peu d’inventivité dans la technique de combat est l’Elfe car il utilise un arc/mitraillette avec flèches à répétition qui préfigure plus ou moins Legolas dans le Seigneur des Anneaux.
John Terry a toujours le temps de poser tel un BG avec son épée.

La seule personne qui semble impliqué sur ce film est le compositeur Harry Robertson, il a certainement du être touché par une divinité fusionnée entre Basil Poledouris et Donna Summer. En effet, le thème principal est un mélange médévialo-disco des plus étranges mais qui permet de tenir éveillée, jusqu’à ce que zzzzzz…

Bon j’avoue, je me suis endormi sur la dernière ligne droite, alors Nbu va vous raconter la suite :

Port du casque obligatoire !

“Au bout d’une heure dix de métrage, Voltan commence à en avoir marre de ces conneries et se pointe à la taverne du coin, pour y trouver le nain et le géant festoyer. Il met une branlée à tout le monde, menace Faucon et le défie de venir sauver ses amis. heureusement, avec une sorcière qui sait tout et un elfe niveau 50, ce dernier n’a donc aucun mal à vaincre un Jack Palance dont le seul désir est de sortir du film le plus vite possible…même si ça dure encore une bonne demi-heure” 

Voltan Le Barbare est un film roi au pays des nanars, dont la seule subtilité est dans le titre français, la musique peut rendre l’expérience intéressante pour peu qu’on ait abusé sur le Champomy. Le film n’est pas sorti en salle en France dans les années 80, mais vous pourrez le trouver en DVD avec une jaquette bourrée de superlatifs à la gloire des effets spéciaux !
Quoi ! Un cliffhanger ? On se croirait à la fin du film Super Mario Bros ! 

Je vous le recommande en cas de grande faim de fantasy nanarde…mais oserez vous ?  


■ Voltan le Barbare   ■ Jamais sorti en salles françaises   ■ Réalisé par Terry Marcel   ■ Avec Jack Palance, John Terry, Roy Kinnear… ■ Durée : 90 minutes   ■ Disponible en vidéo