Critique : Risk of Rain

Vu dès son annonce sur kickstarter comme le digne successeur de Biding of Isaac, le rogue-like Risk of Rain vaut-il réellement ce qu’on en dit ? 
Avec son habillage en pixel-art très attractif pour ceux qui ont connu la période 8 bits, la donnée fondamentale du jeu est que la mort en est la composante déterminante car lui est adjointe une jauge de difficulté augmentant avec le temps qui passe, rendant les ennemis du jeu de plus en plus résistants. 
Cette donnée est d’une importance capitale, vous forçant à adopter une tactique bien spécifique étroitement liée à l’autre composante majeure du soft: la génération procédurale des niveaux, qui permet des parties aux challenges qui se renouvellent pour ne pas lasser le joueur. 
En effet, si on essaye d’aller trop vite, la chance de passer à côté d’un item qui pourra vous permettre de survivre ultérieurement peut s’avérer fatale. Dans l’autre sens, si on perd trop de temps à ramasser des items à droite et à gauche, c’est la difficulté qui augmente et les ennemis vous botteront les fesses d’autant plus aisément dans le niveau suivant. 
Car il n’y a qu’une seule manière de grinder dans Risk of Rain, c’est de tuer des ennemis. Les items vous faciliteront évidemment la tâche mais rien ne vaut l’affrontement pour ratisser de précieux point d’XP pour dominer un terrain qui ne restera en votre faveur que tout au mieux pour les dix prochaines minutes. 
Ajoutant à cela une dizaine de classes différentes déblocables, depuis le commando de base au sniper, Risk of Rain permet de varier les stratégies de jeu selon que l’on est plus “run and gun”, “survivant” ou “stratège”, histoire d’épicer le principe, même si certains personnages demandent une véritable expertise ou le rassemblement d’une équipe en multijoueur pour être vraiment efficaces. 
Si l’esthétique peut rebuter les adeptes du AAA qui ne jurent que par les jeux plein d’émotion à 16 millions de polygones qui envoient dans les rétines, elle a le mérite d’être très fonctionnelle et son côté minimaliste encourage un jeu rapide, tout étant d’une lisibilité parfaite.  
Du côté des décors, c’est l’orgie avec des effets de parallaxe délicieux en 60 images par seconde, des petis détails que l’on ne peut deviner qu’une fois le niveau balayé de ses ennemis, comme l’approche de plus en plus imminente des ruines du vaisseau que le joueur doit rallier. 
Car il y a un semblant de scénario dans Risk of Rain ! Votre avatar s’étant écrasé sur une planète hostile où tout veut votre peau, entre aliens bourrins et personnages plus fantasy qui comme vous accumulent les items pour augmenter leur puissance de feu. Minimaliste, comme pour le graphisme, mais en fin de compte aussi efficace que Predator.
L’ambiance du jeu est également très porté par sa musique, superbe, signée Chris Christodoulou dont les différents morceaux donnent une signature supplémentaire à chaque niveau, chose qui m’a rappelé mes meilleures parties de Metroid sur Super Nintendo.
Pour un prix aussi faible, Risk of Rain vaut totalement l’investissement et au nombre d’heure que l’on peut passer dessus à débloquer les classes et autres items, il y a de quoi faire en attendant la prochaine mise à jour ! 

 


■ Risk of Rain  ■ Sorti le 4 novembre 2013  ■ Réalisé par Paul Morse et Duncan Drummond   ■ Musique de Chris Christodoulou (disponible sur bandcamp)  ■ Edité par Chucklefish Games   ■ Disponible en dématérialisé ou sur Steam