Comic-books : Giant Days tome 1 à 4.


L’université, les petits boulots et la recherche de soi sont des sentiments explorés dans la saga Giant Days sous les traits de Lissa Treiman et Max Sarin, écrite par John Allison, par l’entremise des personnages aux forts tempéraments que sont Esther, Susan et Daisy.
Pour ne rien vous divulgacher, voici le début de l’histoire : ” En colocation à la fac depuis maintenant 3 semaines, Susan, Esther et Daisy sont très rapidement devenues d’excellentes copines. Mais face aux dragueurs lourdingues, à de drôles de moisissures dans leur chambre, à la grippe, au retour des réac’ et aux aléas de la fac, elles pourront se considérer chanceuses, si elles tiennent jusqu’au printemps…”

L’entrée à l’université fait partie de ces moments où il est bon de se sentir accompagné pour avancer au travers des tempêtes qui vous emmènent tout droit vers l’âge adulte et ses choix parfois difficiles. Le noyau de cette saga est composé de trois jeunes femmes aux caractères et aux chemins bien distincts : Esther la gothique séductrice va devoir faire face aux préjugés diffusés par le sexe opposé et se décider sur son avenir, Susan, plus terre à terre, avance dans ses opinions politiques et enfin Daisy, avec son éducation conservatrice, se questionne beaucoup sur son orientation sexuelle.

L’écriture de l’univers ne fait aucun cadeau à ses héroïnes, donc elles se retrouvent vite confrontées à leurs mauvais choix ou à leur orgueil mal placé. La relation entre Susan et le moustachu MacGraw en est la parfaite incarnation dans le sens où ils font tous les deux des erreurs mais ne les assument pas toujours, ce qui rend l’ambiance parfois électrique. L’orgueil lui peut se situer situer au niveau familial et c’est Esther qui va apprendre à ne pas jouer avec la patience des ses proches. Enfin, Daisy se perd parfois dans sa naïveté pourtant si tendre.


L’environnement de l’université se développe et bouge avec avec nos héroïnes, leur apportant ainsi encore plus de substance. Oubliez les clichés sucrés sur les teens movies et les sitcoms, ici on s’identifie aux galères galériennes du trio et on les vit avec elles. Maternité, recherche de maison, évolution professionnelle, la vie frappe à la porte et vous êtes prié de répondre, car elle n’attend pas.

On aborde cette saga universitaire avec le style graphique aux traits fous de Lissa Treiman associés aux couleurs naturelles et terreuses de Whitney Cogar. Ensuite, on passe progressivement au dessin plus fin de Max Sarin avec une ambiance aux tons plus doux et pastels toujours assurés par la même coloriste. Ce changement de style s’accorde avec le passage rempli d’aventures de la fin de l’adolescence aux choix plus posés de la vie d’adulte et s’allie ainsi à l’écriture intelligente des personnages.


Giant Days vous fera revenir à cette période de votre vie où les décisions parfois chaotiques peuvent se révéler formatrices pour l’avenir. Daisy, Susan et Esther m’ont rappelé des amies de la faculté mais deviennent aussi des potes que l’on a envie de retrouver à chaque tome. Elles sont le lien intime qui vous donne envie de poursuivre l’histoire. Si vous portez ces années-là dans votre cœur ou si vous arrivez à la fac la rentrée prochaine, la saga Giant Days sera une parfaite mise en condition, d’autant plus que le cinquième tome sortira en octobre !

À lire en bord de plage ou au frais chez soi dans son canapé ! 


■ Giant Days   ■ Paru depuis juin 2017  ■ Écrit par John Allison et illustré par Lissa Treiman et Max Sarin   ■ Paru aux Éditions Akileos   ■ 112 pages