Billet d’humeur : mon voyage à Ponyville

Tout a commencé en janvier lors des bonnes résolutions : après en avoir entendu beaucoup parler dans mon entourage, j’ai décidé de découvrir la nouvelle série animée My Little Pony, revisitée par Lauren Faust et sous-titrée Friendship is Magic. Aimant prendre mon temps, j’avoue avoir attendu quelques semaines avant de m’y mettre, sinon ce ne serait pas vraiment une bonne résolution, si vous voyez ce que je veux dire.

Pour être tout à fait honnête avec vous, je suis généralement attirée par des séries animées à l’univers urbain comme Motorcity, Turbo FAST ou de science-fiction, comme Tron Uprising. La surprise a été d’autant plus grande pour moi quand j’ai accroché à l’atmosphère pétillante qui règne chez ces petits poneys.

Explications. Voici mes souvenirs de My Little Pony : 

Poneys, poneys partout !
Beaucoup d’entre eux ont habité ma chambre d’enfant, il y en avait même un dont la crinière changeait de couleur au contact de l’eau, la magie ! Dans la version de 2012, on oublie le design un peu pataud des eighties pour aller vers une morphologie plus géométrique et élancée, avec cette signature graphique typique de Lauren Faust. 
Elle a aussi créé simultanément les courts métrages Super Best Friends Forever; où l’on retrouve cette même touche. Ainsi dans Friendship is Magic, l’association de son design à des couleurs fortement identifiables pour chaque personnage fait son petit effet ! L’on pense tout de suite à l’arc-en-ciel et vitesse lorsqu’on voit la frondeuse Rainbow Dash, le rose et les formes rondes suggèrent le caractère rieur de Pinkie Pie, l’attachement aux personnages se fait alors de façon instinctive. Une utilisation des formes qui s’intègre parfaitement à la technique d’animation en Flash, cette dernière ayant été choisie d’un commun accord entre Lauren Faust et Hasbro.

Les lignes de force de Rainbow Dash
La joyeuse Pinke tout en rondeurs

Le format des épisodes est d’une vingtaine de minutes, ce qui permet d’installer une histoire faussement simple qui va nécessiter un maximum d’interactions entre nos protagonistes. N’oublions pas la devise de la série : Friendship is Magic ! L’Amitié est magique ! La narration confronte toujours les Ponyvillois à des problématiques très actuelles qui mettent à mal leur lien précieux. Par exemple, Applejack, la ponette agricultrice, fait face à une situation de burnout parce qu’elle a pu penser pouvoir assumer sa récolte toute seule. De plus, le show est parsemé de références pop-culturelles qui font plaisir à voir. 
Bien sûr, l’ambiance est toujours positive et colorée, mais c’est là ce que se trouve sa force. En effet, le temps de l’épisode, j’ai profité d’une vraie coupure avec mon quotidien : le chara-design marqué et son écriture soignée font de Friendship is Magic une série de qualité. Un bon smoothie à la forme funky et  au fond nourrissant qui fait que, jusqu’à présent, je ne suis jamais resté sur ma faim après un épisode.

Les deux ensembles : un cocktail d’humour !
Pour vous initier à l’ambiance de Ponyville, je vous conseille de regarder l’épisode 3 de la première saison The Ticket Master (L’invitation en version française) : Twilight Sparkle, la ponette magicienne, doit choisir une de ses amies pour l’accompagner au Grand Galloping Gala au Palais. L’épisode tord les codes du teen movie tout en révélant la convoitise des différents protagonistes. Celui-ci m’a convaincu de persévérer et de continuer la série. Il se place après les épisodes d’exposition qui paraissent long lorsqu’on a l’habitude des techniques de caractérisation des personnages.
 
Parlons maintenant vente de jouets (je sais que ça vous démange) puisque la série d’Hasbro bénéficie évidemment d’un large éventail de produits divers et variés. J’ai désormais envie d’avoir une figurine Rainbow Dash et je l’assume.

Au départ, Mon Petit Poney est une marque de jouet de laquelle a découlé la création de séries animées, Friendship is Magic se démarque en transcendant le concept original par l’apport d’une écriture qui l’ouvre à tout les publics.  J’ai plus de souvenirs de mes jeux avec mes poneys que la série animée des années 80. 

Cette évolution est la même que celle de Transformers (Hasbro encore toi !) qui a eu pas moins de huit séries animées différentes avant l’arrivée de Michael Bay en 2007 pour les adaptations cinématographiques. Je n’irai pas jusqu’à dire que le réalisateur a apporté de la profondeur à son sujet mais sa mise en valeur de l’action aussi énorme qu’un triple burger a modernisé la franchise. On peut ainsi décliner les exemples, je me demande ce que va naitre de la licence Trolls chez Dreamworks Animation, une curiosité en perspective.

Dans l’état actuel de l’animation, chaque film ou série tend à ouvrir à un moment sa propre ligne d’objets dérivés, bizness is bizness. La série Gravity Falls est un cas typique puisqu’elle commence seulement à en avoir à l’aune de la saison 2, Disney ne la trouvant pas viable financièrement avant. Alors oui, l’aspect commercial est présent chez les poneys mais jetez un œil à la série, vous ne le regretterez pas ! Et pis découvrir un univers, n’engage personne à sortir sa carte bleue.

Même si vous pensez être à mille lieues de My Little Pony, tentez l’expérience !
Si vous voulez aller plus loin et découvrir les bronies, la communauté de fans, je vous invite à lire l’article de Coralie sur Focus On Animation et pour une analyse complète des épisodes, rendez-vous sur le tumblr de Thomas Delencre.
Voilà, bisous de Ponyville !

PS : Dans les mois à venir, j’aimerais partager avec vous mes 5 épisodes préférés des saison 1 et 2. 

Source des croquis : le deviantart de Lauren Faust.


■ My Little Pony: Friendship is Magic   ■ Depuis 2010     ■ Créée par Lauren Faust et Hasbro Studios   ■ Diffusée sur TiJi et Gulli    ■ Avec les voix de Tara Strong, Ashleigh Ball, Andrea Libman…  ■ Disponible en vidéo