Bande dessinée : The Coral Cave

Chez Grawr, on est de grands fans d’Atelier Sento, et dès l’annonce de la publication en auto édition d’une petite bande dessinée en parallèle de leur futur jeu vidéo éponyme, il était évident que nous aurions entre nos mains griffues un exemplaire de The Coral Cave. 
Et c’est chose faite ! Mais tout d’abord, une présentation : The Coral Cave est un petit format, à couverture souple légèrement épais, ce qui est bien pratique puisqu’au moment des précommandes, le rabat intérieur a également servi à une aquarelle dédicacée, et après quelques mois de conservation dans la bibliothèque, le tout vieillit très bien. La dizaine de pages intérieures sont d’un papier glacé suffisamment solide pour éviter les drames d’une mauvaise manipulation, et permettent de profiter d’une impression de bonne qualité, ce qui est plus que souhaitable pour admirer le travail accompli.

Sous-titré “Le rêve d’un irabucha”, The Coral Cave est un récit indépendant du prochain jeu vidéo, mais permet de nous présenter son héroïne, Mizuka, une petite fille habitant une île d’Okinawa. Après la rumeur d’un esprit poisson qui jouerait de mauvais tours au autres enfants, Mizuka commence son enquête, armée de son appareil photo.  
Le postulat même de l’histoire permet de nous présenter ce personnage très aisément, ainsi que tout ce petit univers qui l’entoure, depuis sa famille composée de sa grand-mère et de son père aux copains ou au vieux Kokuba, qui aime raconter les contes du folklore. Mizuka, qui suit les autres enfants traquant l’intrus, ne sera pas au bout de ses surprises…
Visuellement, c’est impeccable. La précision du trait des décors et des personnages, d’inspiration manga, se mélange à un gout prononcé pour la clarté du trait, où même les décors, parfois touffus en détails, restent parfaitement lisibles. Les échelles utilisées sont carrés et il est impossible de se perdre puisque malgré la petitesse du format, les cases et leur structure ont été bien pensées : il n’y jamais plus de quatre cases sur la même page et les amorces de regard pour induire les champs contre champs sont bien placées. 
La mise en couleur, fait en aquarelle, un outil qui peut souvent casser la substance d’une telle histoire, confère ici tout le contraire : les couleurs sont nettes, fixent un ton et des ambiances que l’on devine présente dans le jeu vidéo. Je ne vous spoilerai pas le dénouement, mais la poésie qui se dégage des dernières pages doit être le meilleur teasing possible pour le click & play qui nous parviendra obligatoirement dès qu’il sera achevé ! 
Mais ce n’est pas, tout, puisqu’Atelier Sento a trouvé un précieux collaborateur en les éditions Issekinisho et sort dès le 25 octobre Onibi, leur premier roman graphique, dont nous vous parlerons la semaine prochaine ! 

■ The Coral Cave, – Le rêve d’un irabucha ■ Paru en mai 2015 ■ Ecrit et dessiné par Atelier Sento ■ Paru aux auto-édition ■ 10 pages