Dramaworld

Alors que j’essayais de m’endormir en faisant défiler les affiches sur Netflix, (ce qui est aussi efficace que les moutons, je vous l’assure !) je me suis laissé tenter par la première saison de Dramaworld et … en fait, j’ai bien fait !

A Los Angeles, la jeune Claire Duncan (Liv Hewson) s’ennuie à travailler dans le snack familial, et la seule chose qui suscite son intérêt est de regarder des drama coréens, particulièrement Taste of Love. Alors qu’elle nettoie le sol du restaurant, son smartphone tombe dans l’eau et elle se retrouve à Dramaworld. Son chemin va croiser celui de Seth, un facilitateur de rencontre et celui de Joon Park, le grand héros du drama.

Dramaworld est donc un monde régit uniquement par les règles du drama. Par exemple, les hommes ont l’instinct de rattraper les femmes qui s’évanouissent. Il arrive aussi que les protagonistes aient des flash-backs uniquement en regardant dans le vide, et l’envie de karaoké se révèle être un besoin irrépressible dès que la musique s’enclenche.

La scène de nu de Joon Park : une autre règle de Dramaworld

Le personnage de Claire se laisse découvrir via sa maladresse, à la fois naturelle et touchante, car elle veut absolument arranger les choses entre Joon Park et See-yeon, son love interest. Elle apporte ainsi son côté un peu punk à cet univers lisse du drama romantique et bouleverse même les plans du grand méchant dont je tairais le nom. Liv Hewson est pour moi l’une des grandes révélations de cette série.

Joon Park, interprété Sean Dulake, est plus héros que héros, ce qui donne un décalage savoureux avec le caractère imprévisible de Claire. Vous souvenez de la scène du diner dans Thor où le bien nommé réclame une autre chope ? Et bien, on est pile dans ce registre d’humour. Par exemple, monsieur Park ne peut s’empêcher de balader des filles ivres sur son dos car il fait partie des bons protagonistes.

L’esthétique de la série nous montre le côté de propre et net des dramas, on y retrouve essentiellement quatre lieux : le restaurant et l’appartement de Joon, l’appartement de Seth, le fleuriste du quartier. La lumière met toujours en valeur le visage des acteurs à tel point que l’on entend même une blague sur le placement produit alors que Claire arrive dans une boutique de maquillage.

Dramaworld
Il n’y a pas que les abdos de Joon à Dramaworld mais aussi un chibi jardinier

Dramaworld joue à fond sur ses clichés et n’épargne pas ses personnages, ce qui permet d’imprimer un bon rythme de visionnage. Les épisodes faisant de dix minutes à un quart d’heure, vous pouvez même les regarder à la file si le cœur vous en dit. Pas besoin de regarder du drama pour savourer l’humour méta, je m’y suis plongé avec joie grâce à mon expérience du soap et je vous recommande d’en faire autant !

Tout comme Club de Cuervos, le concept et les acteurs de Dramaworld sont vraiment rafraîchissants, J’espère que Netflix diffusera une deuxième saison (s’il y en a une car le diffuseur original, Viki, ne s’étant pas encore manifesté !) et je serai curieuse de voir comment se débrouillera Joon Park dans le monde réel.

https://www.youtube.com/watch?v=kkqH7z_GBOg&feature=emb_title

■ Dramaworld ■ Créée par Josh Billig et Chris Martin ■ Sorti le 23/05/2016 ■ Durée par épisode : 10 à 15 minutes ■ Avec Liv Hewson, Sean Dulake, Justin Chon, Bae Noo-ri…■ Disponible sur Netflix