Review : The Art and making of the Dark Knight Trilogy


Avec la sortie de The Dark Knight Rises en vidéo, revenons vers le premier des deux livres sortis au moment de l’exploitation cinéma.
Comme son nom l’indique, The Art and Making of The Dark Knight Trilogy prend l’ensemble des adaptations de Christopher Nolan pour présenter à la fois le défi renouvelé de chaque épisode ainsi que la mesure du chemin parcouru depuis 2005 et la sortie de Batman Begins.
Contrairement à un art of habituel qui privilégie la conception purement visuelle, on trouve dans ce livre costaud (23 cm de large pour 30 de haut !) d’un peu plus de 300 pages un grand nombre d’éléments digne d’intérêt.
C’est donc autant d’entretiens et d’explications sur des éléments de mise en scène, de costume et des questions de production design, qui sont présentés de manière tout aussi pragmatique que fut la licence artistique de cette trilogie dont les films et leur impact risquent d’être encore très discuté.
Les parties sur la fabrication même des véhicules et des cascades mécaniques sont très éclairantes (notamment les nombreux problèmes pratiques posés par le fameux batpod) et montrent l’envergure d’une telle machinerie hollywoodienne sur les nombreuses séquences d’effets de plateau, ainsi que le nombreux effets de miniatures présents dans le premier film.
L’autre gros morceau sont les entretiens avec Nolan lui-même, son chef opérateur Wally Pfister et l’ensemble du cast des personnages principaux des trois films avec l’exception notable de Marion Cotillard, ce qui tendrait à corroborer les problèmes ayant eu lieu sur le tournage du dernier opus. 
Pour information, Anne Hathaway a droit à huit paragraphes émaillés de citations et d’interventions, notre Marion nationale n’ayant droit qu’à un seul dont la moitié occupé  par une citation laconique de Christopher Nolan. Ambiance… 
À l’inverse donc d’un art of des films Marvel le rapport aux concept-arts est ici bien réduit, se taillant la part belle dans la partie réservée à la publicité, aux affiches des films et à l’excellente promotion virale qui avait entouré The Dark Knight en 2008.
Le tout est bien tenu par Jody Duncan Jesser et Janine Pourroy, deux journalistes de Cinefex qui ont fait un bon travail de regroupement des sources et entretiens, même si j’aurais préféré une centralisation par film et non pas par thématiques et secteurs. Même si l’ouvrage est un peu avare en concept arts, il recèle toutefois un nombre important de photographies de plateau et d’archives, ce qui est appréciable.
L’ensemble du livre est imprimé sur un papier épais et luxueux compte tenu du peu d’images trouvées à l’intérieur et s’impose comme un excellent compagnon des bonus disséminés sur les éditions vidéos sorties jusqu’à maintenant  Gageons tout de même que Warner ne saura s’empêcher de sortir un coffret “ultime” regroupant les trois épisodes et encore plus de bonus durant l’année 2013…
A noter que ce livre, que j’ai acquis en langue anglaise édité chez Abrams a été traduit et est disponible aux éditions Hugginn & Muninn sous le nom Dans les coulisses de la trilogie The Dark Knight pour un prix forcément plus élevé que la présente édition en raison de l’adaptation et de la traduction.

La couverture nous gratifie d’un beau concept art, même si un fond uni et un simple logo en léger relief aurait suffit.

L’un des peu nombreux concept arts de Batman Begins.

L’impressionnant décor de la prison de The Dark Knight Rises.

Le livre présente également les origines des personnages dans les comics de l’époque ainsi que des comparatifs entre les acteurs et leurs homologues de papier.

Surprenant : on retrouve encore quelques maquettes de grande envergure dans The Dark Knight Rises.
Tant mieux !

L’habituelle partie sur la promotion avec des test plus ou moins heureux d’affiches teaser. 

On retrouve aussi quelques très belles photos de props
comme le masque que le Joker porte au début de The Dark Knight

Une comparaison de taille du livre avec The Spider-Man Chronicles
qui contient pourtant bien plus de  concept-arts mais est moins haut et large que ce dernier.