On l’attend : Une pluie sans fin

Après la réédition de Memories of Murder il y a quelque mois, Une pluie sans fin, le premier film de Dong Yue semble marcher au moins dans son postulat dans les traces du classique de Bong Joon-ho. 

Pour preuve le résumé : “1997, à quelques mois de la rétrocession de Hong-Kong, la Chine va vivre de grands changements… Yu Guowei, le chef de la sécurité d’une vieille usine, dans le Sud du pays, enquête sur une série de meurtres commis sur des jeunes femmes. Alors que la police piétine, cette enquête va très vite devenir une véritable obsession pour Yu… puis sa raison de vivre.”

Difficile d’être étonné lorsqu’on apprend que Dong Yue était, avant cette première réalisation, chef opérateur : l’image est léchée, les plans sont composés minutieusement au service d’une ambiance très noire… et la bande-annonce nous renseigne sur le fait qu’ici, on ne va pas beaucoup rigoler. 
 
Le personnage de Yu Guowei prend son enquête très à cœur et l’atmosphère crépusculaire, due à la fois au cadre des friches industrielles de la ville où se déroule l’action et à l’effet de basculement de la rétrocession de Honk Kong à la Chine en 1997 ajoute un certain cachet à l’ensemble : on est dans le polar prolétaire et on va rôder chez les laissés pour compte, assommé par la gueule de bois d’un communisme qui n’en a plus que le nom. 

Une pluie sans fin sort le 25 juillet, une tentative de contre-programmation des film d’été. Primé à Beaune cette année, le film a la capacité de vous fraichir cet été, mais pas comme la plupart des gens l’entendent…