Dragon Lord

Réalisé par Jackie Chan, le film raconte l’histoire de deux adolescents, Dragon et Cowboy, qui vivent une vie turbulente, oscillant entre les histoires de cœur, d’école et d’amitié dans leur petit village du fin fond de la Chine. Ils se retrouvent malgré eux pris dans un trafic d’œuvres volées au peuple chinois durant la guerre civile, où il leur sera demandé de faire un choix mettant en jeu leur intégrité.

Dragon et Cowboy, interprétés par Jackie Chan et Cheung “Mars” Wing Fat, sont des personnages adolescents dans toute leur innocence et leur débilité.

En mode camouflage. Vraiment.

Le duo emmène le film vers des scènes d’une absurdité à la Dumb et Dumber, à l’image de la scène où ils se “cachent” pour observer les filles du village à la rivière et ils passent plus de temps à rire de leur blagues idiotes qu’à vraiment s’intéresser à elles.

Plus tard, les scènes de drague rejoignent cette tonalité empreinte de maladresse. Ils cherchent tout les deux à s’attirer les faveurs d’Alice, une fille de leur quartier qui distribue les râteaux plus vite que la lumière, au grand désarroi de nos deux adolescents.

Ces derniers prennent tout les risques pour lui montrer leur courage comme provoquer des inconnus en duel. Toutefois, le love interest se trouve être mineur dans le déroulement de l’histoire aux profit de leur amitié.

L’intrigue des œuvres volées se présente tout d’abord comme un arc narratif parallèle, pour ensuite s’intégrer au quotidien de Dragon et Cowboy à force de quiproquos et de rencontres répétées avec Tiger, une sorte de justicier du peuple chinois.

Ceci est un râteau.

L’implication tardive de nos héros se construit dans la continuité de leur comportement débile précédemment évoqué, et ce par un concours de circonstances sans profondeur, faute à cette volonté du gag à tout prix.

Dragon Lord se concentre d’avantage sur la vie quotidienne de nos protagonistes et les chorégraphies de combat, réalisées par Jackie Chan et son équipe de cascadeurs sont empreintes de cette juvénilité jusqu’au combat final, dont la violence est plus mature.

On trouve un surjeu appuyé par la gestuelle exubérante dans les démonstrations de combat que Dragon exécute devant son père pour prouver qu’il est un bon fils. Les affrontements sont les prémisses du burlesque propre aux films de Jackie Chan, comme le sera par exemple la saga Drunken Master.

Papa te juge. Et il a pas l’air content.

Le film, sorti en 1982, ne souffre pas du kitsch qui peut atteindre certains films de cette époque (spéciale dédicace à The Wraith avec Charlie Sheen). En effet, il ne possède aucun marqueur temporel lié aux années 80 et s’attache plutôt à nous montrer l’adolescence de Dragon et Cowboy via des thématiques universelles : l’amitié, la drague et la bagarre.

C’est pour cela que j’ai apprécié Dragon Lord, je me suis amusé d’eux avec eux, tout en respectant la maîtrise des chorégraphies naissantes portées par la “Jackie Chan touch”.


■ Dragon Lord   ■ Sorti le 21 janvier 1982   ■ Réalisé par Jackie Chan   ■ Avec Jackie Chan, Cheung “Mars” Wing Fat, Wai-Man Chan…   ■ Durée : 86 minutes   ■ Disponible en vidéo