Harley Quinn Rebirth 1 – Bienvenue chez les keupons

Il y a un certain temps maintenant, je vous parlais des aventures spacio-déglingotes du duo Harley Quinn et Power Girl. Comme j’étais en manque de mon héroïne cinglée préférée, me voici de retour avec Harley Quinn Rebirth 1 – Bienvenue chez les keupons, avec de nouveau aux manettes scénaristiques Amanda Conner et Jimmy Palmiotti.

Harley Quinn, personnage créé par Paul Dini et Bruce Timm, possède une histoire mouvementée centrée au départ sur sa relation toxique avec son Puddin’ aka “Monsieur J.”. Le binôme Amanda Conner et Jimmy Palmiotti offre une liberté exaltée à cette héroïne qui manie la batte de Baseball comme personne.

Après une amitié exubérante et fun avec Power Girl, on la découvre dans une relation amoureuse et tendre avec Poison Ivy. Cette romance arrive on the spot, en thalasso à vrai dire, mais l’émulsion entre les deux héroïnes est si naturelle qu’à aucun moment on peut douter de ça.

Harley Quinn va tout d’abord se retrouver au cœur d’une invasion de zombies causée par de la junk food contaminée et ça nous change du lait par les temps qui courent.

Cette aventure de survie nous permet de découvrir l’entourage d’Harley avec Big Tony et Red Tool, ses deux bras droits (c’est mieux que deux mains gauches !), ses amis du cirque de Coney Island, son équipe de roller derby et les Harley’s, des copines cosplayées en elle. Il est intéressant de voir l’instinct protecteur de notre héroïne se développer pour ce petit monde qui représente une grande part de sa cure de désintox au Joker.

Les scènes de baston sont à l’image du personnage, tout en exubérance et en éclats de rire. Chad Hardin propose des compositions où la violence explose les cases et les splashs pages se déploient telles un papier peint orné de têtes de petits zombies. L’éclate est totale et c’est jouissif !

Après cet épisode riche en chair décomposée, car oui désolé il n’y a pas d’Oméga 3 dans cette histoire, Harley va devoir avec la complicité du nouveau commissaire de Gotham infiltrer un groupe de punk ultra-violent. Comme elle ne fait pas les choses à moitié, elle et son gang vont rentrer dans le jeu à fond en tant que groupe concurrent. Autant vous dire que ça envoie de gros son et on en redemande.

Le trait de cet arc, signé John Timms, apporte une finesse et un raffinement qui dénote avec cet univers fleurant bon le cuir, la bière et la sueur. La découverte de cette intrigue se fait alors dans une douceur inattendue, un peu comme boire de la bière dans des draps en soie.

Cet album possède d’autres pépites qui valent le détour mais je ne vais pas tout vous dévoiler là maintenant. Cette nouvelle Harley se révèle dans toute sa folie et sa sensibilité, sa relation naissante avec Poison Ivy dégage quelque chose d’authentique et de fort.

C’est simple, je suis amoureuse de cette complicité entre elles. Au fil de ses aventures insolites, on se prend à rêver d’une exploitation cinéma du personnage qui serait au moins de ce niveau. Je pense que vous l’avez compris, tournez-vous vers la folie de ce premier album pour Harley Quinn Rebirth, c’est un ordre !


■ Harley Quinn Rebirth, tome 1 : Bienvenue chez les keupons    ■ Paru depuis le 05/01/2018   ■ Écrit par Amanda Conner et Jimmy Plamiotti, dessiné par Chad Hardin et John Timms   ■ Paru aux Éditions Urban Comics ■ 168 pages